La Journée mondiale contre la malaria, célébrée chaque année le 25 avril, a été instaurée pour faire la lumière sur une maladie qui continue d’affecter les populations mondiales, particulièrement en Afrique. Alors que l’Organisation mondiale de la santé souligne les progrès réalisés dans la lutte contre ce fléau, elle met aussi en évidence les énormes défis qui demeurent. Avec près de 600 000 décès estimés l’année passée, il est impératif de comprendre les obstacles persistants pour élaborer des solutions efficaces et durables.
Statistiques et conservation de la maladie
Les chiffres des décès causés par la malaria n’ont pratiquement pas changé depuis une décennie, bien que le taux de mortalité ait légèrement diminué. L’OMS insiste sur le fait que la malaria est une maladie que l’on peut prévenir et traiter. Transmise par les moustiques Anopheles, elle est causée par le parasite Plasmodium. En théorie, il est possible de la combattre grâce à divers moyens :
- Lutte contre les moustiques : Réduire leur propagation et prévenir les piqûres est essentiel, bien que certaines initiatives, comme les vaccins inoculés par les moustiques, soient bénéfiques.
- Vaccins : Deux vaccins sont actuellement utilisés pour immuniser les enfants dans les zones endémiques.
- Médicaments prophylactiques : Ils sont prescrits pour la prévention, tandis que des thérapies existantes traitent les infections.
Malgré l’existence de ces armes, leur efficacité reste limitée pour diverses raisons.
Obstacles à la lutte contre la malaria
Plusieurs facteurs limitent la lutte efficace contre la malaria. Les catastrophes naturelles, comme les inondations et les cyclones, participent à la propagation des moustiques et endommagent les infrastructures de soins. De même, les conflits et l’instabilité sociale perturbent les efforts de prévention et de traitement en détruisant les infrastructures et en isolant les populations touchées.
De plus, la résistance aux insecticides et aux médicaments complique les traitements, tout comme la difficulté à diagnostiquer les infections rapidement en raison de mutations du parasite. Certaines espèces vectrices, comme l’Anopheles stephensi, présentent également des défis particuliers.
Appeler à réinvestir et à repenser la lutte
Face à ces défis, le thème de la campagne 2025 de la Journée mondiale contre la malaria invite à « Reinvest, Reimagine, Reignite » (Reinvestir, réimaginer, réactiver). Le besoin d’un investissement accru est évident pour financer programmes, diagnostics, prévention, thérapie, et infrastructures. La diversification des financements, notamment grâce aux investissements privés, est également cruciale pour pallier les déficits comme les réductions de fonds américains.
Il est essentiel de réimaginer la lutte avec de nouvelles recherches en développement dans les secteurs des thérapies et diagnostics. L’éducation des populations à risque doit aussi être prioritaire, leur permettant de comprendre les dangers et les stratégies préventives. Promouvoir des actions coordonnées basées sur des données probantes est aussi une priorité.
En mettant en évidence ces trousses à outils et stratégies, on espère qu’une mise à jour vigoureuse de la lutte contre la malaria pourra être activée. En allumant à nouveau l’intérêt et l’engagement autour de la résolution de cette crise persistante, l’objectif sera de faire en sorte que ces populations vulnérables soient mieux préparées et protégées. La Journée mondiale contre la malaria sert ainsi de rappel poignant de l’ampleur du défi qui nous attend et de la résilience nécessaire pour le surmonter.