Les faux mythes ont toujours parcouru les thématiques les plus populaires, et les dessins animés des années 70 et 80 n’ont pas échappé à cette tendance. En effet, en raison de leur large diffusion et de leur ancrage culturel, ces séries animées sont devenues le sujet de riches élucubrations et mythologies, ceci souvent sous l’impulsion d’adultes désireux d’explorer et de comprendre plus en profondeur ces histoires enfantines. Cette habitude a donné naissance à de nombreuses rumeurs et légendes urbaines entourant ces classiques. Explorons ensemble quelques-uns de ces mythes persistants qui, bien que démentis, continuent de captiver l’imagination collective.
Mythes autour des chansons et des intrigues
Un des mythes les plus récurrents est celui qui entoure la chanson-thème de « Jeeg Robot d’acier ». Il y eut des spéculations selon lesquelles Piero Pelù en serait l’interprète original. Bien que cela soit faux, cette rumeur a persisté pendant des décennies, alimentée notamment par des interprétations erronées concernant celle-ci. De la même manière, certains s’interrogent encore sur le sens ans sa chanson-thème de « Jenny la tenniswoman », notamment le vers « à droite à gauche, le cou se dévisse, la tête se détache ! ». Est-ce une métaphore sombre sur la réaction visuelle du public lors des matches de tennis, ou une allusion à la raquette ? Cette controverse reste ouverte.
Un autre exemple classique est la rumeur selon laquelle le personnage de Lady Oscar ne devait jamais mourir. Les rumeurs sur des épisodes inédits ou des arcs narratifs perdus alimentent toujours la passion de certains fans, à la recherche de ce qui aurait pu être. Ce désir de combler les lacunes narratives a également conduit à l’invention de supposées suites pour « Lady Oscar » ou « Candy Candy », promettant de nouvelles aventures qui n’ont jamais vu le jour.
Quand le fictif flirte avec la réalité
La saga de Pollon et son mystérieux talc fait également partie intégrante du folklore entourant ces dessins animés. Dans la version japonaise, son talc n’est autre qu’un simple non-sens onomatopéique, mais un coup de traduction en italien a transformé cette simple poudre en une substance magique, voire en une illusion psychédélique. Car il est communément chanté « on dirait du talc, mais ce n’est pas… ça te donne la joie », provoquant ainsi des comparaisons inappropriées à des substances illicites.
Certaines légendes sont également nées de suppositions autour de la fin des séries. D’aucuns prétendent que « Les Schtroumpfs » n’étaient qu’un rêve de Gargamel tombé dans le coma et que Doraemon était simplement une imagination du jeune Nobita en proie à un délire comateux. Mais ces conclusions sont souvent dues à un désir non satisfait de fins conclues et réconfortantes, là où les séries laissent souvent le public avec des narrations ouvertes.
Les liens familiaux fictifs
Il existe également des relations fictives qui ont pris racine dans l’esprit des téléspectateurs du fait de connexions hasardeuses souvent basées sur des versions locales de séries. Par exemple, il a été avancé que Mila et Mimì, deux icônes du volley-ball, étaient cousines dans l’adaptation italienne d’une série japonaise, lien inexistant dans la version originale. Ce lien fictif a pourtant trouvé écho dans plusieurs autres adaptations européennes, renforçant sa présence dans l’imaginaire collectif.
Enfin, un des personnages entourés de légendes non officielles est Jigen de « Lupin III », souvent représenté comme incapable de tirer sans son chapeau. Bien que l’anime et même certaines anecdotes non-canoniques en rajoutent, l’affirmation que sa précision soit dépendante de son chapeau reste réfutée par de nombreux épisodes.
Ces exemples illustrent parfaitement comment les croyances populaires peuvent sculpter des souvenirs et des visions déformées des héros de notre enfance. Qu’ils soient démystifiés ou non, ces faux mythes continuent de nourrir discussions passionnées et nostalgie, consolidant ainsi la place de ces dessins animés dans notre patrimoine culturel collectif.